Mai 2021, Le regard surpris et étonné des Français sur les réalités de l’agriculture de leur pays

A l’occasion de la semaine de l’agriculture, BVA, le Crédit agricole et #AgriDemain ont réalisé une enquête pour faire le point sur l’image des agriculteurs auprès des Français et la manière dont celle-ci a évolué depuis la dernière enquête de 2015

Les communications et prises de paroles engagées par les agriculteurs pour expliquer la réalité de leur métier portent leurs fruits :
71% des Français ont une très bonne opinion de l’agriculture alors qu’ils n’étaient que 59% il y a 6 ans. Et 77% reconnaissent que les agriculteurs ont joué un rôle plutôt ou tout à fait essentiel pendant la crise du Covid.

Une agriculture qui répond de mieux en mieux aux attentes de l’opinion…
52% des Français considèrent que l’agriculture a connu une évolution positive au cours de ces 5 dernières annéesCircuits courts, qualité sanitaire, prise en compte de l’environnement dans les modes de production, bien-être animal et suivi sanitaire des animaux… Une large majorité de Français (60% et +) considère que toutes ces dimensions ont évolué en bien en 5 ans.

…en particulier dans le domaine de l ‘environnement :
Alors que les agriculteurs se sentent parfois interpellés dans leur façon d’exercer leur métier, ce sondage montre qu’une large majorité des Français reconnaît leur rôle dans la bonne préservation du territoire et considère qu’ils se soucient pleinement des effets sur l’environnement et du respect de la biodiversité lors du choix de leurs modes de production. Ainsi, 6 Français sur 10 , considèrent aujourd’hui que les modes de production des cultures végétales sont conduits de manière raisonnée (+ 22 pts vs 2015) plutôt que de manière intensive (-20 pts vs 2015). S’ils ont le sentiment (à 54%) que les prix payés aux agriculteurs ont plutôt mal évolué au cours de ces 5 dernières années, 7 Français sur 10 croient dans les innovations pour arriver à concilier préservation de l’environnement et revenu correct pour les agriculteurs.

Mais une agriculture dont les réalités sont mal connues et étonnent les Français !
Même s’ils imaginent plutôt bien connaître le métier d’agriculteur, 59% des Français ont toujours le sentiment de ne pas connaître les modes de productions végétales ni les conditions dans lesquelles les animaux sont élevés pour 50%.
Quand on leur expose à 22 réalités  relatives à  l’agriculture et au métier d’agriculteur, une très large majorité (de 65% à 83% selon !) les ignorent, tant sur le plan des modes de production que du rôle des agriculteurs dans le domaine économique & territorial. Et se déclarent positivement étonnés par la plupart des informations qu’ils découvrent grâce au sondage !

D’ailleurs, si on leur en donnait l’occasion, 9 Français sur 10 aimeraient pouvoir échanger avec des agriculteurs. Ceci en les rencontrant sur leurs exploitations, lors d’achats en circuits courts ou aussi via les réseaux sociaux pour les plus jeunes.

De nombreux défis posés à l’agriculture pour les 10 ans à venir :
Préserver durablement la capacité à produire, assurer des prix garantis aux agriculteurs, distribuer au plus près des consommateurs, maintenir la qualité sanitaire tout en assurant la souveraineté alimentaire… 5 enjeux sélectionnés dans des proportions proches (entre 41% et 48%) par les Français lorsqu’on les interroge sur les défis de l’agriculture pour les 10 ans à venir.

Et s’ils  devaient choisir entre deux options :

  • Près de 8 Français sur 10 privilégieraient une agriculture qui assure la souveraineté alimentaire du pays plutôt qu’une agriculture compétitive à l’export.
  • 78% préfèreraient des produits alimentaires non Bio mais issus du local plutôt que des produits Bio importés.
  • Conscients des difficultés financières des agriculteurs, 73% seraient prêts à payer quelques centimes de plus pour avoir accès à des produits français plutôt que privilégier le meilleur prix quel que soit la provenance.

Des résultats qui témoignent de l’attachement des Français à  un modèle agricole et alimentaire résilient. C’est-à-dire à la fois durable dans sa capacité à produire pour assurer souveraineté alimentaire et  qualité sanitaire, davantage relocalisé et plus juste pour les agriculteurs.